OpenAI ouvre un bureau en France. L'occasion de rappeler les forces en place dans l'hexagone. 
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Le 18 octobre 2024

Cocorico, c'est la France qu'OpenAI a choisie pour ouvrir son tout premier bureau européen. D'après le communiqué de presse de l'entreprise derrière ChatGPT, « la présence d’OpenAI en France permettra de mieux collaborer avec les développeurs, les entreprises et les organisations civiles françaises, aidant ainsi davantage de personnes, d’entreprises et la société à tirer parti des avantages de l’IA ». 

Et c'est une nouvelle qui fait beaucoup parler d'elle dans le petit monde de la French Tech (ici, ici ou ici par exemple). Normal, quand on sait que c'est aussi une façon pour la société californienne de mieux faire valoir ses intérêts (commerciaux) auprès des autorités européennes. Mais comme le dit si bien son fondateur, Sam Altman, « la France est mondialement reconnue pour son innovation et son leadership en technologie et en IA". That's right Sam, on a pas attendu OpenAI pour se poser les bonnes questions et structurer notre propre écosystème en matière d'IA, en se reposant sur nos talents et compétences, mondialement reconnus. Alors faisons un petit tour d'horizon des acteurs en place sur notre cher territoire. 

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IA made in France : tour d'horizon des acteurs clés

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Depuis 2018, la stratégie nationale pour l'intelligence artificielle, lancée dans le cadre du plan France 2030, avec 2,5 milliards d'euros pour stimuler l'innovation, est venue renforcer un écosystème IA grandissant et aider à la diffusion de cette nouvelle technologie dans l'économie. Formation, recherche et business, tout est bien là pour se faire une place de choix sur la scène internationale. 

Il suffit d'ailleurs de regarder les quelques chiffres fournis par le gouvernement pour prendre conscience de la vitalité de l’écosystème IA en France :

  • 80 laboratoires de recherche sont concernés par l’IA ;
  • plus de 600 start-up travaillent sur l’IA (+24% entre 2021 et 2023) ;
  • 76 start-up se consacrent à l’IA « générative » (son, texte, vidéo, image) ;
  • 13 500 emplois ont été développés dans le secteur ;
  • 3,2 milliards d'euros ont été levés en 2022 par des entreprises de l’IA.

Alors, qui se cache derrière tous ces chiffres ? On vous propose un petit panorama - non exhaustif - des acteurs et dispositifs aujourd'hui en place pour faire de la France le leader européen de l'IA.

Les domaines de recherche et d'innovation majeurs (DIM)

IA, neurosciences, développement durable, astronomie, immunothérapie… Les DIM sont des initiatives portées par la Région Île-de-France qui rassemblent des chercheurs et des acteurs du monde académique, industriel et de la société civile autour de thématiques stratégiques afin de favoriser la recherche et l'innovation et de "faire de la Région la première Région scientifique et technologique d'Europe". L'IA a bien évidemment son propre DIM (AI4IDF) - proposé par les quatre instituts franciliens majeurs de l'IA (DATAIA, Hi!PARIS, PRAIRIE et SCAI) -  afin de travailler sur des sujets de frugalité, de fiabilité et d'efficacité. 

Le PEPR-IA, a.k.a le programme et équipes prioritaires de recherche pour l'IA

Pilotée par le CEA, le CNRS et l'INRIA, et opéré par l'Agence nationale de recherche (ANR), le PEPR-IA est une initiative française financée par France 2030 visant à soutenir la recherche et l'innovation en IA. Le programme regroupe des équipes de recherche de pointe, financées pour développer des projets ambitieux et interdisciplinaires, et lever des verrous scientifiques. Il se veut un véritable moteur, passant de la recherche fondamentale à des preuves de concept tangibles. Il cherche à mettre en lumière des solutions aux enjeux sociétaux actuels, notamment en matière de durabilité et de transition écologique. 

Le projet CMA MACMIA

Le projet MACMIA, récemment lauréat de l'appel à manifestation d'intérêt sur les compétences et métiers d'avenir (CMA) en IA, vise "tout simplement" à former les futurs talents de l'IA. Initié par l'Institut Mines-Télécom (IMT), ce projet a pour but de renforcer les compétences des étudiants et professionnels, en les adaptant aux exigences du marché du travail en matière d'IA et de science des données. Doté d'un financement de 5,9 milliards d'euros, il s'appuie sur des partenariats avec des entreprises et des acteurs académiques dans 8 régions françaises, garantissant ainsi une formation en phase avec les besoins du secteur sur l'ensemble du territoire. 

Les centres de recherche privés

Du côté du privé, les choses bougent tout autant : plusieurs centres de recherche issus d'entreprises françaises sont rentrés dans la danse et participent grandement à la consolidation de l'écosystème IA français. Parmi eux, on peut citer Dassault Systèmes, qui se concentre sur les simulations et la modélisation, ou Thales, qui intègre l'IA dans les domaines de la sécurité et de l’aéronautique, ou encore Kyutai (Iliad, CMA CGM et Schmidt Futures) lancé il y a tout pile un an sur les sujets d'open science en IA. Ces centres favorisent aussi la collaboration entre le secteur privé et public, stimulant par la même occasion l'innovation et la compétitivité du territoire.

Les structures et collectifs à la pointe de l'IA

Autres acteurs du privé à regarder de près, les start-up telles que Craft.ai, Dataiku, Snips, Shift Technology, TW3 Partners, Lighton ou encore la jeune entreprise que tout le monde suit de très près, MistralAI. Mais émergent aussi depuis quelques années des communautés d'experts qui travaillent ensemble autour d'une thématique spécifique de l'IA, telles que la la plateforme Hugging Face pour le partage et le développement de modèles de langage, ou l'initiative OpenLLM qui regroupe des acteurs pour développer des modèles de langage open source, rendant l'IA accessible à un plus grand nombre d'utilisateurs. 

Ces acteurs jouent un rôle crucial dans le développement de l'IA en France, en proposant des solutions innovantes, en renforçant l'acceptation de la technologie dans divers secteurs et en plaçant l'éthique au cœur des développements technologiques. 

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Les instituts de recherche publics, universités et grandes écoles

On le disait plus haut, près de 80 instituts et laboratoires de recherche sont concernés par l'IA. On ne peut évidemment pas tous les citer mais impossible de ne pas évoquer quelques-uns d'entre eux qui font partie de notre collectif : l'INRIA (Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique) qui se concentre sur l'algorithmique et l'apprentissage automatique ; l'Institut Mines-Telecom et l'Institut Polytechnique de Paris, avec ses écoles d'ingénieurs, favorise l'innovation et la collaboration avec l'industrie. Ensemble, ces instituts contribuent à faire avancer la recherche en IA et à former des experts dans ce domaine en pleine expansion.

L'IA s'est aussi invitée dans les universités avec de plus en plus de formations dédiées au sujet. Les grandes universités françaises, comme PSL, Paris-Saclay ou Sorbonne Univisersité, jouent en effet un rôle essentiel dans le développement de l'intelligence artificielle (IA) en proposant d'excellents programmes de recherche et des formations spécialisées qui attirent des étudiants et des chercheurs du monde entier. 

Les sciences humaines et sociales (SHS)

Et on ne peut pas évoquer le sujet de l'IA sans parler des sciences humaines et sociales, qui comptent plusieurs personnalités françaises reconnues pour leur expertise. On pense notamment à Laurence Devillers et à ses travaux sur l'interaction homme-machine, ou à Christine Balagué et son exploration de l'impact des technologies sur le comportement humain, contribuant à la réflexion sur l'éthique et la régulation de l'IA. On peut aussi citer d'autres l'IRI (créée en 2006 par le Centre Pompidou sous l'impulsion du philosophe Bernard Stiegler) qui analyse les mutations des activités culturelles, scientifiques et économiques induites par l'IA.  

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Allez, on garde le cap ! Et on note dans son agenda l'Artificial Intelligence Action Summit (alias le Sommet pour l'action sur l'IA en bon français) qui aura lieu en France les 10 et 11 février 2025 prochains. S'y réuniront chefs d'État et de gouvernements, dirigeants d'organisations internationales, de petites et grandes entreprises, représentants du monde universitaire, chercheurs, organisations non-gouvernementales, artistes et autres membres de la société civile.  

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