Le 4 octobre, l’info est tombée : le Digital Services Act (DSA) est adopté par le Conseil de l’UE. Le 18 juillet dernier, en plein milieu d’un été un peu trop chaud, c’était le Digital Market Services (DMA) qui était à l’honneur. L’UE semble donc bien armée pour réglementer les marchés numériques et en finir avec ce far west en ligne où même les droits fondamentaux ne sont parfois pas respectés, en toute impunité. Est-ce à dire que la souveraineté numérique européenne est déjà une réalité bien installée ? A question simple, réponse complexe. Tentons d'y voir plus clair. 

Bruno Bonnell, on ne va pas vous mentir, on le connaissait déjà avant de venir à l’Hôtel Cassini enregistrer cette note vocale. Nous l’avions invité aux Rencontres 2022 de Cap Digital, en mai dernier, et il nous avait parlé des homo sapiens numériques que nous sommes toutes et tous en train de devenir. Et donc du cloud. Et donc de la data. Et donc de la souveraineté. Et donc de notre responsabilité vis-à-vis des défis environnementaux actuels. Et donc la boucle est bouclée, non ? 

On vous en a parlé de vive voix la semaine dernière, les ICC, pour industries culturelles et créatives, sont une filière sous les feux de la rampe quand on parle d’innovations et de technologies. Et ce n’est pas le Gouvernement qui dira le contraire : dans le cadre de France 2030 (voir plus haut), il a présenté il y a un an tout juste sa stratégie d’accélération des ICC. 

Place pour ce faire à l’appel à projets “La Grande Fabrique de l’image”, qui tend à réunir acteurs privés et publics français pour créer une dynamique collective et soutenir, en force, les grands studios de tournage dans leur développement. Trois mots d’ordre : modernisation, internationalisation et formation. Studios de tournage, studios de production et organismes de formation, vous souhaitez de l'aide pour finaliser votre dossier ou pour identifier des partenaires de choix ? Contactez Aurite Kouts. 

Et si votre eau de douche (dite grise d’après les expert·e·s, on vous laisse méditer sur ce choix) était recyclée pour couvrir une partie des besoins de votre ville ? On vous rassure, rien qui ne se boit, mais tout ce qui ne nécessite pas d’eau potable : lavage de surfaces en tous genres, arrosage, toilettes etc. Et si l’eau de pluie, faible en calcaire,  était revalorisée au bénéfice du monde de la construction et de la rénovation ? Et si ça existait déjà, tout ça ? 

Du monde, ça, il y en avait, à la 8ème édition du BIG de Bpifrance : plus de 65 000 d’après les organisateurs (quid de la police ?). Parmi cette foule quelque peu oppressante se trouvaient Jennyfer Lecompte et Manuel Singla de notre équipe R&D, ainsi que Nathalie Birocheau, administratrice de Cap digital et CEO d’Ircam Amplify. 

Beaucoup de monde, beaucoup de bruit, beaucoup de chaleur, des pitchs markétés à la chaîne, des stands un peu trop kakémonisants, de la “bagarre” pour accéder à certaines conférences etc., certes. Mais ce qui semble avoir marqué l’esprit de nos compères, c’est plutôt l’élan collectif enfin de retour. Avec un seul mot à la bouche de Nicolas Dufourcq, Directeur Général de Bpifrance, et de ses invité·e·s : la Métamorphose. Thème principal de l'événement, le patron de Bpifrance a ouvert la journée en rappelant aux entrepreneur·e·s français·e·s de ne pas avoir peur, car ce sont elles et eux qui vont “faire la métamorphose de l’économie française”.

Pour Nathalie Birocheau, c’est le discours plein de poésie du créateur Jean-Charles de Castelbajac qui a tout particulièrement résonné. Une lumineuse histoire de homard, de lunettes magiques, de déchets, d’ours en peluche, de mode, de transgression et bien sûr, de métamorphose. “Ce qui me portait, c’était l’idée d’innover, d’appartenir à une génération de créateurs qui allaient faire le monde de demain", raconte-t-il en évoquant son début de carrière. “En fait, la métamorphose, elle nous dérange, elle nous trouble, parce que nous plongeons vers l’inconnu. Vers une autre vie. Vers un futur. Et là, il faut bien savoir qu’il faut emporter dans nos bagages ce qu’il y a de meilleur”. Par ses mots, il a aussi rappelé combien l’entrepreneur·e était un·e artiste en soi, habité·e par cette même énergie créatrice sans limite, et par cette responsabilité collective. “Cela m’a beaucoup touchée, c’était une façon de dire que l’entrepreneuriat crée lui aussi des manières de penser, de la créativité, de l’adaptation, de la mise en risque et de l’émotion” conclut Nathalie Birocheau sur cette séquence.

Et parce qu’ils sont toujours à l’affût de projets à impact, Jennyfer et Manuel ont rencontré, entre deux conf’, de belles pépites : 

• les micro-batteries de la start-up ITEN (qui vient tout de même de lever 80 millions d’euros) et un pitch qui a fait mouche lors de la soirée Deeptech ; 
• le positionnement de la néobanque Hélios, investissant uniquement dans des projets favorisant la transition écologique ;
• les déchets qui deviennent pierres grâce à la solution développée par Neolithe ; 

À l’année prochaine !