Cette semaine, on parle Sports, numérique et innovation. On revient aussi sur le programme French Tech 2030 & sur l'appel IA de confiance !
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La newsletter qui reconnecte l'innovation au progrès
— par Cap Digital

Le lundi 26 juin 2023

Je ne sais pas vous mais nous, on a le sentiment que ce mois de juin est passé comme une flèche. Sans doute n'êtes vous d'ailleurs pas encore sorti de votre tunnel d'événements et de tous ces dossiers à clôturer avant la pause estivale ? Pour vous aider à rester alerte dans ce dernier rush et malgré les pics de chaleur, nous vous avons concocté une newsletter rafraichissante et sportive : 

  • Focus sur : Avec l’arrivée des grands événements sportifs estivaux et avec les JOP 2024 en ligne de mire, on a eu envie de se pencher sur la SportsTech. Analyse ;
  • L'audio anti-schmilblick : Clara Chappaz, directrice de la mission French Tech nous explique en quelques minutes ce qu’il faut retenir du programme "French Tech 2030" dont les lauréats ont été annoncés il y a peu ;
  • L’appel en stock : " Maturation technologique et démonstration de systèmes de confiance intégrant des briques d'IA ", derrière ce titre à rallonge se cache une très belle opportunité pour les acteurs de l’IA de confiance ;
  • Le nouvel adhérent : Check&Visit, la pépite PropTech qui vient de lever 12M€ ;
  • Retour sur : Cloud Days, l’événement 100% cloud… et 200% souverain ;

    Comme toujours, on vous liste, à la fin de la newsletter, les événements de la quinzaine où l'on pourra se retrouver avant une pause estivale bien méritée. Sans oublier nos "snippets" : les actus et opportunités à ne pas manquer.

     

    Bonne lecture à toutes et à tous !

    L'équipe Cap Digital

    P.S. : Si cette newsletter vous plaît,
    aidez-nous à la faire connaître, partagez-là à un de vos contacts

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    FOCUS SUR

    La SportsTech : un terrain d'opportunités

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    Le sport ne court pas plus vite que la tech’. Dans le domaine de la compétition de haut niveau, les technologies dessinent de nouvelles tendances depuis une quinzaine d’années. Aujourd’hui, rares sont ceux qui font l’impasse. Et l’appropriation s’accélère, en France, dans la double perspective de la Coupe du monde de Rugby qui débute en septembre 2023, et des Jeux Olympiques de Paris en 2024.

    Au point que le salon VivaTech, le plus grand événement tech et start-up du monde (devant le CES de Las Vegas), a érigé le “Future of Sport” en thème principal, pour ses 150 000 visiteurs. Les organisateurs sont allés jusqu’à dédier un hall entier, Porte de Versailles, et monter un partenariat avec Global Sports Week, qui est lui-même, depuis 2020, un des grands rendez-vous du sport mondial.

    Les nouvelles tendances du sport ont côtoyé un Elon Musk accueilli comme une rockstar par un public prêt à se pâmer à chacune de ses respirations, mais aussi Yann Le Cun, chef de l'IA chez Meta ; Bernard Arnault qu’on ne présente plus ; Emmanuel Macron, et beaucoup d’autres…

    Devant ce public averti, les organisateurs avaient donc mis l’accent sur les SportsTech qui dessinent un nouveau visage au sport, un secteur évalué, au global, à plus de 1000 milliards de dollars par le Conseil économique, social et environnemental.

    Quelles sont les grandes tendances du secteur ? Quelles technologies façonnent le sport de demain ? Quelles pépites SportsTech sont apparues dans nos radars ? Nous nous sommes entretenus avec Jennyfer Lecompte, notre directrice des programmes de recherche, de développement et d’innovation.

    Des athlètes augmentés. Le “future of sport” touche d’abord les athlètes, et particulièrement l’analyse de la performance, grâce à des “centrales inertielles”, des nids à capteurs qui traquent les moindres recoins de l’effort. "La miniaturisation des capteurs, ainsi que l'utilisation d'algorithmes d'IA, permettent de développer des indicateurs en temps réel, d'objectiver la performance et de quantifier la charge de travail dynamique, de manière individualisée", explique Jennyfer Lecompte.

    Dans ce domaine, l’Australien Catapult est un des leaders mondiaux, tandis que MyCoach, mène le marché français et a développé ses fonctionnalités avec des professionnels, notamment la FFF (Fédération Française de Football) et l'UEFA.

    Aux côtés de ces capteurs, de nombreuses start-up utilisent la computer vision : l'œil de l’ordinateur, qui ne ressent certes pas d’émotion quand Mbappe marque à la dernière minute du temps règlementaire de la finale de la Coupe du Monde, mais sait en revanche retracer tout son match au mètre et à la seconde près (et le comparer à ses centaines de prestations précédentes). Ces outils permettent aussi de décrypter les situations à risques pour les blessures. L’entreprise française Vogo développe des outils d’analyse et d’aide à la décision, et travaille aux côtés de chercheurs sur la détection et le suivi des commotions cérébrales, surtout dans le rugby.

    "L'objectif est de fournir aux entraîneurs des données exploitables, indicateurs de l’état de forme, afin d’adapter la charge de travail spécifique de manière individualisée”, précise Jennyfer Lecompte. La création d’indicateurs pertinents exige donc une collaboration entre le numérique et le sport, pour entraîner des “sport scientists”, des spécialistes du sport ET de la donnée. "Sinon, les professionnels de la donnée qui ignorent ce qu’est un sportif de haut niveau risquent de développer des modèles d’analyse moins pertinents", observe notre directrice R&D&I. L’université de Rennes, Inria et d’autres partenaires ont par exemple lancé le programme Digisport, pour répondre à ce besoin.

    Des fans immergés. Côté spectateurs et spectatrices, le futur du sport signifie de nouveaux devices comme le très médiatique “ordinateur spatial” d’Apple. Frédéric Michalak, l’ancien ouvreur du XV de France, y voit une occasion de rendre des expériences immersives pour les spectateurs, et, côté athlètes, d’utiliser “des simulations virtuelles” à l'entraînement, écrit-il sur LinkedIn.

    En attendant que l’on puisse changer son salon en ring de boxe, les fans de sport sont en quête d’interactions. Ils passent aujourd’hui quasiment autant de temps à regarder le sport à la télé que sur des plateformes de streaming et sur les réseaux sociaux, selon l’étude de Two Circles et Global Sport Week (partenaire de “Future of Sport” de VivaTech). 

    En outre, l’engagement des fans rime beaucoup avec NFT. Rappelons que l’inévitable Sorare a signé la plus grosse levée de fonds en France en 2021 : 680 millions de dollars. Son succès a donné des idées à Oval3 qui développe des NFT dans le rugby. Plus inventif, au tennis, la joueuse Oleksandra Oliynykova a déjà vendu, toujours en NFT, une partie de… son bras.

    Réconcilier le sport et l'environnement. “Dans le sport, il y a une vraie prise de conscience et une volonté d’engager une transformation pour atteindre les objectifs de réduction de l’empreinte carbone, assure Jennyfer Lecompte. Des sportifs renoncent même à certaines compétitions pour ne pas alourdir leurs bilans.” Le 16 juin dernier, Paris 2024, le ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, le comité olympique (CNOSF) et l’ADEME ont lancé un nouvel outil d’évaluation, le « Coach Climat Evénements », un outil pour accompagner les évènements sportifs dans la réduction de leur empreinte carbone.

    Lors de la canicule de l'été 2022, des polémiques se sont enflammées sur l'arrosage des pelouses et des golfs. La Fédération française de la petite balle blanche vient d’ailleurs de lancer une campagne préventive, qui ne convainc pas tout le monde… On se souvient également des stades climatisés pour la Coupe du Monde au Qatar. "Certaines enceintes peuvent être considérées comme des lieux anti-transition écologique, pointe Jennyfer Lecompte. Mais le sujet est pris très au sérieux par les gestionnaires qui cherchent à innover pour adresser cet enjeu”.

    Face à cela, Natural Grass, qui travaille notamment avec le Real Madrid, Arsenal et le PSG, développe des pelouses hautes performances avec un souci de durabilité environnementale. L’entreprise a par exemple mis au point Airfibr, une pelouse avec un substrat incorporant du liège qui permet de réduire de 40% la consommation d’eau. 

    Rien sans financements. Ces nouvelles tendances ont besoin de financements. La France et l’Europe, malgré de belles entreprises, n’occupent pas la tête du classement. Selon le rapport Roland Berger et le collectif SporTech FR, notre pays se classe à la 5ème place des levées de fonds du secteur, entre 2017 et 2021, avec 962,8 millions de dollars - un montant important mais impacté par la levée gigantesque de Sorare. En comparaison, les États-Unis totalisent 11,6 milliards, la Chine 3,5 milliards, et l'Inde, troisième, 1,9 milliard (notons aussi la surprenante Roumanie, avec 200 millions, en 10ème position). Et on compte 30 licornes dans le monde, mais seulement trois en Europe.

    Pourtant la France fournit un terrain propice à la SportsTech, avec ses 320 000 infrastructures sportives et 160 000 clubs amateurs, selon le chiffrage du livre blanc publié en ce début juin, par Bpifrance.

    Le rapport décompte 160 start-up SportsTech et trois fonds d’investissement dédiés en France, soit 10% des start-up et 25% des fonds européens du secteur. Et le monde de l’investissement en capital pour le sport attire aussi des célébrités comme Serena Williams, Antoine Griezmann, Blaise Matuidi, Tony Parker, Raphaël Varane, Gerard Piqué, André Schürrle, Antoine Dupont… Le rapport souligne cependant, lui aussi, la frilosité des investisseurs dans l’Hexagone : les levées de fonds supérieures à un million d'euros se font rares.

    L'AUDIO ANTI-SCHMILBLICK

    Clara Chappaz lève le voile sur la 1ère promo de French Tech 2023

    Soutenir 125 start-up innovantes dans des secteurs stratégiques clés en leur proposant une batterie de services et accompagnements extra-financier, c'est l'ambition du programme French Tech 2030, co-porté par la mission French Tech, le Secrétariat Général pour l'Investissement et Bpifrance. 

    Quelles sont ces start-up à très fort potentiel d'impact environnemental et sociétal ? Comment font-elles être soutenues ? Quels sont les secteurs les plus représentés ? 

    Nous sommes allés à la rencontre de Clara Chappaz, directrice de la mission French Tech.

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    L'APPEL À PROJETS EN STOCK

    « Maturation technologique et démonstration de systèmes de confiance intégrant des briques d'IA »

    Avec cet appel, l'intelligence artificielle de confiance doit acquérir ses lettres de noblesse et donner toutes les garanties nécessaires pour que son usage et sa commercialisation dans des données aussi sensibles que les dispositifs médicaux ou les transports ne posent plus questions !
    Cet appel à projets Deeptech, opéré par Bpifrance, vise à faire émerger des projets collaboratifs démontrant la viabilité technologique et économique de solutions et systèmes mettant en œuvre une ou plusieurs fonctionnalités d’intelligence artificielle de confiance. Robustesse, résilience, sécurité, éthique, explicabilité et acceptabilité sont donc les maîtres mots de cet appel d'ampleur, réservé aux projets présentant une assiette de dépenses comprises entre 5M et 20M€, un TRL de 4-6 au lancement et une durée comprise entre 24 et 36 mois. L'appel se clôturera le 7 septembre 2023 et notre équipe R&D est - comme toujours - à votre écoute pour vous aider à monter le projet et identifier les bons partenaires !

    ON SOUHAITE LA BIENVENUE À...

    Check & Visit, adhérent Cap Digital depuis avril 2023

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    Marie Potel, CEO et fondatrice d’Amurabi

    Dématérialiser l'état des lieux, une tâche à faible valeur ajoutée, de l'aveu même des agents immobiliers. Voilà la mission que s'est donnée Check & Visit, la start-up Proptech créée en 2018. 
     Mais en développant leur solution technologique (un scan 3D d'un appartement qui permet d'automatiser la comparaison de l'état de ce dernier entre l'entrée et à la sortie des locataires), les fondateurs se rendent vite compte que le champ d'application de leur outil est bien plus vaste qu'ils ne le pensaient au départ !
    Check & Visit devient dès lors une plateforme qui centralise toutes les données et les services utiles aux agences immobilières : édition des états des lieux certifiés RGS, numérisation des actifs pour les visites virtuelles, diagnostics immobiliers, paiement des loyers, etc. Si bien que la start-up ne tarde pas à attirer quelques poids lourds du secteur dans son portefeuille clients (CDC Habitat, Arcade Vyv, Nexity, Altarea...). 

    Alors qu'elle vient d'annoncer une levée de fond en série A de 12,5 millions d'euros, Check & Visit a rejoint notre collectif et ambitionne de faire entrer la gestion locative résidentielle dans le monde des jumeaux numériques !

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    ON Y ETAIT !

    Cloud Days 2023 : le cloud, au-delà de l’hébergement

    Mission réussie pour les équipes de 3DS OUTSCALE qui avaient fait l’audacieux pari de tenir CLOUD DAYS – leur événement annuel gratuit et ouvert à tous – la veille de VivaTech ! Que retenir de cette grand-messe annuelle ?

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    D’abord que la stratégie de l’entreprise est désormais clairement orientée business et métier. On entre dans l’ère de l’Experience as a service : « En tant que cloud operator, on a une conviction : le cloud ce n’est pas de l’hébergement mais de l’accès à des produits et outils numériques ‘as a service’, à la demande. Et c’est précisément cet accès à ces services, à cette expertise, qui doit être souveraine. C’est le cœur de la proposition de valeur Outscale à ses clients. » explique David Chassan, Directeur de la stratégie.

    Ensuite, que les certifications SecNumCloud et EUCS (son équivalent européen, encore en gestation) étaient sur toutes les lèvres, sur scène comme sur les stands. « Mais attention, nous alerte en off un des exposants, ce graal a un coût extrêmement important et on assiste déjà à des utilisations plus ou moins frauduleuse du label. Pour avancer efficacement, les entrepreneur.ses doivent être formé.es au plus tôt aux enjeux de souveraineté et de sécurité. Ce n’est absolument pas le cas aujourd’hui, or, il nous faut développer des projets et innovations qui soient ‘compliant SecNumCloud by design’ ! »

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    ON Y SERA

    Autrement dit, l’agenda des événements qu’on vous recommande un peu plus que d’autres.

    • Industrie du futur : vous envisagez de monter une usine tournée vers la décarbonation, l'efficacité énergétique et l'industrie circulaire ? La Région vous invite à découvrir son dispositif PM'Up Jeunes pousses industrielles le 11 juillet à 11h. 
    • RH X IA: Quels sont les usages responsables de l'IA appliquée aux processus de recrutement ? Le réseau de recherche Good in Tech et CGI vous invitent à faire le point sur cette épineuse question, le 29 juin.
    • IA Frugale : Le Ministère de la Transition écologique et la Banque des territoires ont récemment annoncé le lancement de la 2de vague de l'appel à projets "Démonstrateur d'IA frugale au service de la transition écologique des territoires" (DIAT). Ils vous invitent à faire le point sur les enseignements de la première vague et à bien identifier les écueils à éviter ! Le 4 juillet, en visio.
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    SNIPPETS

    Les actus de la quinzaine, en flux continu.

    • Visibilité internationale : Business France propose deux actions dans le domaine des Industries culturelles et créatives et vous propose d'exposer à moindre coût au Gamescom 2023 (23-27 août, Cologne) et au Créative Lab Japon (19-22 septembre, Tokyo) • ADP s'appuie sur notre adhérent Dawex pour déployer sa plateofrme d'échanges de données aéroportuaires "Hub One DataTrust" • Bravo aux équipes de l'HESAM dont le projet CAIRE a été sélectionné dans le cadre de l'appel "Compétences et métiers d'avenir" • Bravo aussi aux neuf lauréats de notre programme européen EIT Health Catapult, qui ont été annoncés lors du salon Bits & Pretzels ! • Notre adhérent Killbills s'est distingué à VivaTech en remportant le concours de pitch Business France X La Retail Tech.

    Et voilà pour cette quinzaine. Est-ce que cette nouvelle newsletter vous a plu ?

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