Cette semaine, on vous parle de data spaces, d'immersive learning, de recyclage et de transition écologique des territoires. Entres autres.
Afficher dans le navigateur
logo_in_Progress

La newsletter qui reconnecte l'innovation au progrès
— par Cap Digital

Le 15 novembre 2023

Pour cette nouvelle newsletter In Progress, nous avons choisi de nous pencher sur un sujet qui pourrait bien donner un coup de boost à la compétitivité des entreprises en Europe : les data spaces. 

Derrière cet anglicisme, se cachent des initiatives déjà bien concrètes, en France et dans les pays voisins. Des partages de données, qui permettent de faire avancer la recherche et l'innovation, au profit de celles et ceux qui y prennent part. Après la lecture de notre "Focus sur", ces espaces numériques n'auront (presque) plus aucun secret pour vous.

  • Focus sur : Les data spaces, donc. Avec trois invité.e.s trié.e.s sur le volet, qui nous apporteront leur éclairage.
  • L'audio anti-schmilblick : on vous explique ce qu'est l'immersive learning.
  • L’appel à projet en stock : Pour rester dans le thème de cette semaine, découvrons l'appel à projets pour des espaces de données mutualisés de Bpifrance.
  • Le nouvel adhérent : On vous fait découvrir Reyouzz, une start-up spécialisée dans l'économie circulaire.
  • On y était : Revivez avec nous l'anniversaire du programme Innov'Up Expérimentation Transition écologique des territoires.

Avec comme toujours, notre sélection d’événements et actus à ne pas manquer, en fin de newsletter !

A très vite,

L'équipe Cap Digital

P.S. : Si cette newsletter vous plaît,
aidez-nous à la faire connaître, partagez-là à un de vos contacts

points-Nov-15-2023-10-17-02-4351-AM

FOCUS SUR

Les data spaces sont-ils l'avenir de la donnée ?

Vous saurez tout tout tout sur les data spaces.

Dans notre dernière newsletter In Progress, nous abordions la question du Cloud souverain et européen. Mais en matière de données, il est un autre champ qui pourrait bien permettre à l’UE de se démarquer… Celui des data spaces. Trois spécialistes ont accepté de dresser pour nous un état des lieux du secteur.

Qu’est-ce qu’un data space ?

Commençons par le commencement : de quoi parle-t-on exactement lorsqu’on évoque les data spaces ? Fabrice Tocco, co-CEO de Dawex, une plateforme de solutions de Data Exchange, les décrit comme  “un groupement d’organisations qui se réunissent autour d’un objectif commun pour améliorer leurs performances et leurs compétences en se basant sur les données”. Anne-Sophie Taillandier, directrice de TeraLab à l’IMT et membre fondatrice de Gaia-X, le programme paneuropéen qui lie cloud et datas, complète en précisant qu’il n’existe pas vraiment de “définition unique” des data spaces. Plus que la forme des données qui peut être très variée, ce sont, pour elle, les règles des données partagées qui définissent les espaces. “Le point commun des data spaces, c’est le besoin de garanties juridiques et d’automatisation”.

En France et en Europe, il existe déjà de nombreux projets de data spaces en cours de développement ou opérationnels. Ils concernent des domaines d’activité variés, comme la mobilité, l’énergie, le spatial, l’agriculture, ou encore les compétences. On peut notamment citer SM4RTENANCE pour le manufacturing, TEMS, le futur hub de données pour l’industrie des médias sur lequel travaillent en ce moment-même les équipes de Cap Digital, ou encore Agdatahub. Ce dernier, que Laurent Lafaye, co-CEO de Dawex, nous présente comme un “exemple emblématique”, rassemble déjà pas moins de 2000 participants issus du monde de l’agriculture. Des exploitations agricoles, entreprises innovantes, de grands groupes, des organisations privées comme publiques partagent grâce à ce data space leurs données entre eux.

Une économie de la donnée européenne

L’intérêt d’un data space est multiple. Bien sûr, il permettrait de faire avancer certains travaux de recherche - en matière de génétique animale par exemple dans le cas d’Agdatahub -, ou de répondre à des enjeux de traçabilité.

Mais c’est aussi, nous explique Laurent Lafaye, un excellent levier pour la transformation numérique, notamment auprès des plus petites entreprises. Cela s’explique par un effet de cercle vertueux : “Plus il y aura de data spaces, et plus les PME y auront accès. Dès lors qu’elles maîtriseront cet outil, il leur permettra de gagner en visibilité, de se faire connaître auprès d’autres acteurs ou sur d’autres secteurs.” 

Au bout du compte, les data spaces pourraient permettre au niveau de l’UE de gagner en autonomie stratégique, et de générer une véritable économie de la donnée européenne. Pour Anne-Sophie Taillandier, si les entreprises européennes ne veulent pas “perdre la valeur de leur métier”, elles doivent veiller à garder le contrôle sur leurs données. Des socles qui se présentent comme de véritables catalogues de données, comme Gaia-X, peuvent y aider. “La valeur doit rester chez l’utilisateur qui doit garder le contrôle sur ses données”, précise l’experte.

Mais encore faut-il pour cela que rien n’entrave le développement de ces espaces de données partagées. Car comme le rappelle Fabrice Tocco, “la technologie doit être un outil, et non un frein.” Il faut pour cela garantir une situation de confiance, de sécurité et de confidentialité des échanges entre les acteurs avec un cadre réglementaire clair, et lever les limitations techniques éventuelles.

Un défi pour l’Union Européenne

D’un point de vue politique et juridique, l’Union Européenne a largement agi de sorte à favoriser les data spaces. On se souvient qu’en 2020, la présidente de la Commission Européenne Ursula Van der Leyen avait mentionné dans son tout premier discours sur l’état de l’Union le projet franco-allemand Gaia-X. A l’époque, elle déplorait le retard européen sur la question des données industrielles. 

“L’industrie des données est un moteur de création d’emplois, soulignait Ursula Van der Leyen. Il faut créer un centre commun des données, (...) il faut un accès sécurisé aux données avec la mise en place d’un cloud européen sur la base de Gaia-X.”

Pour y remédier, l’Europe a non seulement participé à financer les projets d’espaces de données décentralisées, mais il leur a également fourni “un cadre sécurisé et réglementé”. “Avec le Data Governance Act, l’UE a ébauché un statut intéressant d’intermédiaire de données, illustre Laurent Lafaye. Puis avec le Data Act, elle a fait en sorte de contractualiser les échanges de données pour protéger les savoir-faire, l’IP et la traçabilité des échanges .” L’objectif en effet, n’est pas de créer des espaces en open-data, mais bien de favoriser l’échange de données entre acteurs tout en garantissant la confidentialité des transactions de données, notamment entre entreprises concurrentes. De la même façon, toutes les données ne seront pas accessibles à tous : il est possible de créer dans un data space des sous-groupes afin de limiter les droits d’accès.

La question de l’interopérabilité des espaces de données


D’un point de vue technologique ensuite, les acteurs européens semblent prêts, et en constante évolution. Récemment, une étape de plus a en effet été franchie en matière de portabilité des données. Si on est encore loin d’un monde où l’interopérabilité serait infinie - même si l'interopérabilité des espaces de données reste l'objectif, selon Fabrice Tocco -, la donnée n’est pas pour autant “enfermée” dans un data space. “Cela nous permettra non pas de résoudre les enjeux de portabilité, mais d’en accélérer les progrès”, résume de son côté Laurent Lafaye. Le changement devrait d’abord s’effectuer par des secteurs qui, par nature, sont plus uniformisés au niveau international que d’autres, ou des secteurs qui ont des sous-traitants en commun (par exemple, l’automobile et l’aéronautique).


De son côté, Gaia-X présente ce mercredi 15 novembre son dernier gros projet, le Data Space Lab. Il visera à accompagner les entreprises françaises en matière d’identité numérique, sur la description de leurs services ou données dans des catalogues comme celui de l’entreprise, et sur les échanges de données. Une formation globale donc, qui permettra aux acteurs de l’économie de profiter pleinement des bienfaits des data spaces.

L'AUDIO ANTI-SCHMILBLICK

Nicolas Dupain vous explique ce qu’est l’immersive learning en 6 minutes et 29 secondes


A l'occasion de la publication de l'ouvrage Immersive Learning : L'avenir de l'éducation et de la formation professionnelle, nous sommes allés à la rencontre de Nicolas Dupain, Président de l'association France Immersive Learning, pour bien comprendre ce que couvre le concept et la pratique de l'immersive learning... et les principaux bénéfices que l'on peut en tirer.

Ecouter la note vocale

L'APPEL À PROJETS EN STOCK

L’appel à projets pour des “espaces de données mutualisées”

 

L’appel à projets en stock fait directement écho au Focus de cette newsletter. Lancé par Bpifrance, il vise à financer des espaces de données mutualisées entre un grand nombre d’acteurs, d’une ou plusieurs filières.

Les projets, qui devront s’étendre sur cinq ans au maximum et présenter une assiette de dépenses minimale de deux millions d’euros, peuvent prendre plusieurs formes. Il pourra s’agir de plateformes, d’outils collaboratifs, ou encore d’interfaces de programmation applicative. Quant au domaine, libre à vous également de choisir. Bpifrance est ouvert aux propositions concernant “la logistique, les achats, l’informatique, l’intelligence économique, les RH, le design, le marketing, la démarche commerciale, la traçabilité des pièces, l’économie circulaire ou l’écologie industrielle, la mobilité, la sécurité et la défense, ou l’environnement.”

Vous avez jusqu’au 5 juin 2023 pour postuler, directement en ligne via la plateforme de Bpifrance dédiée. Les candidatures seront relevées à cette date, mais également plus tôt, le 6 décembre 2023. N'hésitez évidemment pas à contacter notre équipe R&D qui est à votre disposition pour vous aider à trouver les bon partenaires et/ou expertiser votre dossier en vue de sa labellisation !

ON SOUHAITE LA BIENVENUE À...

Reyouzz, l’as du recyclage

portrait_nl23

L'équipe dirigeante de Reyouzz.

Lorsque Romain Deffrenne casse l’écran de son téléphone en 2019, il ne parvient ni à le recycler dans de bonnes conditions, ni à le revendre… Germe alors en lui l’idée de proposer un service facile et éthique pour donner une seconde vie à nos appareils tech et objets du quotidien.

Reyouzz est un écosystème complet, entièrement circulaire. La start-up couvre plusieurs étapes du processus. Grâce à une borne connectée, elle évalue la valeur des produits dont les consommateurs ne veulent plus. En fonction de leur état, elle rachète ce qui peut être reconditionné, ou propose un bon d’achat contre un article en trop mauvais état, qui sera alors envoyé directement dans un circuit de recyclage !

clap

ON Y ETAIT !

Au 1er anniversaire du programme Innov’up expérimentation Transition écologique des territoires

on_y_etait2

Jeudi 9 novembre, nous avions donné rendez-vous à tous les acteurs d’Innov’up expérimentation Transition écologique des territoires à la Cité des sciences et de l’industrie. Au programme : célébrer le premier anniversaire de ce programme piloté par la Région Île-de-France et opéré par Bpifrance, en partenariat avec l’association Construire au Futur, Habiter le Futur, la Fondation Solar Impulse… et nous-même, Cap Digital.

Près de 100 personnes issues des 37 start-up labélisées, mais aussi des collectivités et acteurs publics qui ont ouvert des terrains d’expérimentation dans le cadre de ce programme, ont participé à l’événement en marge de l’exposition Ville de demain, proposée deux étages plus haut.

Le temps d’une matinée, nous avons exploré trois des collaborations innovantes entre start-up et territoires mises en œuvre au cours des douze derniers mois pour accélérer les mutations durables des territoires franciliens. Il y avait Hydrasol et le Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis, qui cherchent à mieux préserver les ressources naturelles en s’intéressant de près aux enjeux d'économie de l’eau et à la terre de plantation. Urban Canopée et Aménagement 77, qui travaillent de leur côté sur l'expérimentation de dispositifs d'ombrage végétal naturel et la lutte contre les îlots de chaleur. Et enfin, Kesk et Saint-Quentin-en-Yvelines, pour leur projet de gestion et d’optimisation des flux de mobilité.

soon

ON Y SERA

Autrement dit, l’agenda des événements qu’on vous recommande un peu plus que d’autres.

• Audiovisuel : Le SATIS se déroule jusqu'à ce soir (16 novembre). Plongez-y dans le futur de l’audiovisuel et ses dernières avancées, notamment en matière d’IA et de 5G.

• Connect Lille : Les décideurs de la distribution et du retail du nord de la France sont invités au Connect Lille ce 16 novembre. Plus de 250 acteurs du secteur seront présents.

• Silver Economie : La Région Île-de-France et les partenaires du programme Innov’Up Expérimentation Silver Economie et Bien Vieillir organisent aujourd'hui, à 15:00 un webinaire de présentation du dispositif.

• Innovation et création en Europe : Le réseau Europe Creative vous invite à découvrir toutes les opportunités européennes de financement d'innovation dans les domaines de la culture et de la créativité lors de son webinaire dédié, le 24 novembre, à 10:00. 

• Back from SWEWC : Cap Digital a assisté au plus grand salon dédié à l’innovation urbaine en Europe, le Smart City Expo World Congress. De retour de Barcelone, nous vous résumons le 28 novembre ce qu’on en a retenu.

• Cybersécurité et retail : Le 5 décembre, Cap Digital et le CITC organisent à Lille un workshop Cybersécurité et Retail.
• Santé numérique : Venez découvrir les actions et programmes mis en place par l’Inria en matière de santé numérique le 6 décembre.
• Cyber Day : Le Cyber Day, l’un des événements majeurs du PEPR Cybersécurité, aura lieu le 12 décembre. Un programme riche est au rendez-vous !
top

SNIPPETS

Les actus de la quinzaine, en flux continu.

• Cap Digital recrute ! Nous recherchons un.e Community leader ICC. Voir l’annonce pour plus d’informations et pour postuler • Notre adhérent Giskard, qui traque les biais et vulnérabilités des intelligences artificielles, s’est lancé sur Product Hunt, et avec succès !  • Nous avons publié en partenariat avec Construire au Futur, Habiter au futur, notre première note de tendances sur l’accompagnement au parcours résidentiel des séniors. • La 12ème édition du concours annuel de création d’entreprises innovantes de l’incubateur Descartes est lancée ! • Appel à candidatures : rejoignez la délégation francilienne à l’occasion du déplacement en Inde de la présidente de la Région Ile-de-France, Valérie Pécresse. •

POUR FINIR

Découvrez notre Revue 2023-2024

Découvrez la Revue 2023-24 Cap Digital

Vous n'avez pas encore lu notre Revue 2023-24 dédiée à l'innovation numérique ?

Vous pouvez la télécharger gratuitement en ligne, et y découvrir des analyses, des interviews d'experts et expertes du monde de la tech, et des sélections de start-up et projets innovants.

Et voilà pour cette quinzaine ! Cette newsletter vous a plu ? N'hésitez pas à nous faire vos retours en répondant directement à ce mail.

Un·e ami·e vous a fait suivre ce mail ?
Abonnez-vous aussi, ça ne peut pas faire de mal.
Ou faites suivre ce mail, même si ceci n’est pas une chaîne.

Sinon, vous pouvez aussi vous désinscrire, on ne le prendra pas mal.

Et si vous avez raté les précédents numéros, plongez dans nos archives.

À bientôt chez Cap Digital ? On offre le café !
Faites-nous signe : communication@capdigital.com

Vous pouvez également consulter l'annuaire de nos adhérents.

Et si vous souhaitez adhérer à Cap Digital, c'est par ici.

LinkedIn
Twitter
YouTube

www.capdigital.com

L'action de Cap Digital est soutenue par

InProgress_financeurs23_transparent-1

Cap Digital, 14, rue Alexandre Parodi, 75010 Paris, France

Gérer les préférences