Lundi 7 novembre, Gare de Lyon, me voilà embarqué pour presque 7h de trajet direction la capitale catalane et sa cathédrale de la ville intelligente : la Fira Barcelona !
La grand-messe européenne et mondiale de la Smart-City a lieu début novembre à Barcelone depuis plus de 10 ans. Cette année, c’est plus de 25 000 visiteurs et plus de 1000 exposants qui s’y sont rendu afin de humer les tendances du moment. Pour la première fois, Cap Digital est présent au Smart City Expo World Congress et j’ai le bonheur de couvrir l’événement, accompagner et rendre visite aux adhérents du pôle. Je vous relate ici mon voyage au cœur d’un salon dédié à un écosystème dynamique qui tente de répondre aux enjeux posés par le changement climatique à nos territoires plus ou moins urbanisés.
Et je vous donne rendez-vous le mardi 28 novembre à 9h30 chez Cap Digital pour prolonger ce retour du SCEWC 2023 en compagnie des start-up et collectivités rencontrées sur place !
Retour à un format et une dimension pré-covid
J’arrive à la Fira Barcelona à 10h le mardi, jour de l’ouverture du salon. L’horaire est parfait pour découvrir les lieux sans être submergé par la foule. Je tends l’oreille pour écouter les bruits de couloir qui semblent indiquer une plus faible affluence. Intrigué, je poursuis mon investigation pour découvrir que le salon a repris une dimension pré-covid puisqu’il se tient sur deux halls entiers ! La baisse d’affluence n’est donc qu’une illusion d’optique. Le monde entier est au rendez-vous aussi bien dans les allées que sur les stands où les pavillons nationaux rivalisent de créativité pour attirer les visiteurs.
Au cœur du salon
Côté conférences, au-delà de la mobilité qui fait toujours l’objet d’une verticale dédiée, l’organisation a décidé d’ouvrir trois nouvelles scènes consacrées à des enjeux territoriaux spécifiques. Ainsi, le bâtiment de demain, la blue economy et les solutions vertes sont venus enrichir un programme déjà dense ! À titre d’exemple, Carlo Ratti a pu nous donner sa vision sur l’impact de l’innovation dans le design des villes de demain. Rien de tel pour aborder les défis urbains en profondeur !
Côté exposants, quelques pavillons nationaux se démarquent particulièrement. Tout d’abord, la Corée du Sud est venue en force avec quatre ou cinq stands d’ampleur, illustrant à merveille la large palette de solutions intelligentes proposées par le pays de la K-pop dont la stratégie de soft power se décline dans tous les domaines. Autre continent, autre monument musical. Les chanteurs traditionnels bavarois accueillaient les visiteurs sur le stand de la Bavière. Au-delà du folklore, il s’agissait d’un des sept stands occupés par les Länders allemands, tous d’une taille conséquente. Nouvelle preuve de la puissance de feu de l’industrie d’outre-Rhin à l’export.
Et la France dans tout ça ?
Berceau de quelques entreprises leader dans des secteurs clés des services urbains et de la smart city, historiquement porteuse d’une vision pour l’objet « ville », la France fut dignement représentée à Barcelone. L’imposant stand Choose France regroupait l’ensemble des collectivités et start-up ayant fait de déplacement en Catalogne. Quelques grandes entreprises françaises avaient également fait le déplacement, renforçant la présence nationale sur le salon. Dassault Systèmes et Engie portaient ainsi haut les couleurs tricolores. Enfin, cerise sur le gâteau, Bordeaux Métropole remporte le prix « Energie et Environnement » grâce à un projet portant sur la perception des lots de chaleur urbains, au-delà des données objectives, une problématique qui s’annonce malheureusement particulièrement prégnante dans les années à venir.
Côté solutions, force est de constater la domination sans partage des solutions technologiques. "Sans tech point de salut" semblent nous indiquer les nombreux exposants industriels. Jumeaux numériques, plateformes de données, intelligence artificielle et modélisation sont les réponses aux enjeux environnementaux et sociaux auxquels les villes du monde entier font face.
Côté ville justement, le son de cloche diffère et contrebalance la vision industrielle. J’en veux pour preuve les villes participantes et lauréates du prix de l’innovation. D’une part, le projet SPIRE (Roumanie) qui prévoit de régénérer un écosystème post-industriel via des solutions basées sur la nature. D’autre part, ECO-HEROES (Maroc) forme les jeunes à devenir des écoguides à Marrakech. Ces projets vont au-delà de la vision technocentrée et répondent aux enjeux de leurs territoires de manière intelligente en s’appuyant sur quelques briques technologiques et une grande part de ressources locales
Pour tout visiteur et exposant français, le SCEWC est synonyme de soirée French Tech. Elle réunit le contingent français au sein d’une soirée networking prisée par les participants. Organisée à la Casa Batlló, la French Tech Grand Paris et le Métropole du Grand Paris ont permis aux invités de découvrir une des perles architecturales de la ville et de son plus grand architecte : Antoni Gaudi.
Pour terminer, quelques pépites et autres curiosités nationales vues sur le salon : un stand américain proposant une dégustation de whisky ; les hôtes et hôtesses du stand japonais en costume traditionnel ; un vaste pavillon chinois dédié à la mobilité... désespérément vide ; Aramco dont la principale activité est reléguée à la marge de son stand ; un petit robot autonome qui nous accueille sur le stand saoudien ; et une petite ville en LEGO qui fait toujours son effet !
Et voilà pour le Smart City Expo World Congress. On vous emmène où la prochaine fois ?
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