Cette semaine, on parle impact environnemental du numérique, pouvoirs du son et cloud de confiance.
Afficher dans le navigateur
logo_in_Progress

La newsletter qui reconnecte l'innovation au progrès
— par Cap Digital

Le lundi 17 avril 2023

Alors même que l’intelligence artificielle est déjà en train de s’attaquer (avec brio) à la vidéo, nous avons préféré activer des réseaux de neurones bien humains pour vous proposer cette semaine une newsletter riche en infos : 

  • Focus sur : le troisième et dernier volet de l’étude sur l’impact environnemental du numérique pilotée par l’ADEME et l’Arcep ;
  • L’appel à projets en stock : venez présenter votre solution aux Cloud Days 2023 d’Outscale, dédiés à “l’ère de l’Experience as a Service” ;
  • Le nouvel adhérent : Synaplus Solutions, ou l’IA au service des projets de data science des entreprises ; 
  • Retour sur : l’événement “Les pouvoirs du son” de l’Ircam Amplify, auquel nous avons participé (en silence). 

Bonne lecture à toutes et à tous !

L'équipe Cap Digital

P.S. : Si cette newsletter vous plaît,
aidez-nous à la faire connaître, partagez-là à un de vos contacts

points-Apr-14-2023-12-38-10-9848-PM

FOCUS SUR

Empreinte carbone du numérique : l’ADEME et l’Arcep sortent le carton jaune

une1b
Passée presque inaperçue dans la presse nationale, la publication du troisième volet de l’étude de l’Agence de la transition écologique (ADEME) et de l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep) n’a pas échappé à notre attention. Mandatées en août 2020 par le Gouvernement himself afin de mesurer l’empreinte environnementale du numérique en France et identifier des leviers d’actions et des bonnes pratiques pour la réduire, les deux entités ont déjà publié deux premiers rapports en janvier 2022 sur l’impact environnemental des terminaux et des réseaux. Place pour ce dernier volet à une évaluation dite prospective de l’impact du numérique en France, à horizon 2030 et 2050.  
Un constat sans appel : l’empreinte carbone du numérique dépend essentiellement des équipements, de leur fabrication et de leur durée de vie. Et oui, rien de nouveau sous le soleil : comme toutes les technologies, le numérique demande beaucoup (trop ?) de ressources, autant du côté de la fabrication et des usages, que de celui des infrastructures de réseaux et de stockage. “Aujourd’hui, 79 % de l’empreinte carbone du numérique provient de nos équipements, environ 16 % des centres de données et 5 % des réseaux” mentionne le rapport. Avec en tête de peloton, non pas l’utilisation de nos équipements (téléviseurs, smartphones, ordinateurs, etc.) qui ne fait pourtant qu'augmenter ces dernières années, mais la fabrication même de nos équipements, responsable à hauteur de 78% de leur empreinte carbone. À cela s’ajoute la question de la durée de vie de nos équipements, toujours plus courte, avec une durée moyenne d'utilisation de 2 ans et demi pour les smartphones et de 3 ans pour les tablettes. Sans compter le fait que le numérique est aussi une industrie consommatrice d’énormément de métaux et minéraux - rapport aux infrastructures et aux terminaux -  et que cela participe grandement à son impact environnemental… Tout ça pour dire qu’il ne faut pas s’étonner si l’empreinte carbone du numérique est aujourd’hui plus ou moins équivalente à celle du secteur aérien (2,5% en 2020, soit 17,2 millions de tonnes de CO2). 
Une projection alarmante d’ici 2050. S’il ne fallait retenir que deux chiffres de cette récente étude, ce serait ceux-là : à horizon 2030, si rien n’est fait pour réduire l’empreinte environnementale du numérique et que les usages continuent de progresser à un rythme équivalent à celui enregistré ces dernières années, nous serions confrontés à une augmentation de +45% de l’empreinte carbone du numérique en France. D’ici 2050, cette même empreinte carbone pourrait tripler, ce qui, on vous l’accorde, ne serait pas très en phase avec les objectifs de neutralité carbone de l’Accord de Paris ! Alors comment mobiliser utilisateurs, fabricants, fournisseurs et opérateurs vers un même objectif, celui de la préservation de notre planète ?  
Des leviers d’actions bien identifiés, entre sobriété numérique et écoconception. Parce que oui, bonne nouvelle : des solutions, ou en tout cas des actions concrètes qui limiteraient les dégâts, il y en a déjà. D’abord, il s’agirait de prolonger au maximum la durée de vie des équipements et terminaux et de privilégier le reconditionné et le recyclé lorsque son téléphone commence à flancher (hello Backmarket, Quelbonplan.fr, Largo, Rzilient et consorts). Côté fabricants et infrastructures, on attend beaucoup en termes d’écoconception et de sensibilisation des utilisateurs. Ensuite, il faudrait que chacun·e puisse faire l’effort de choisir le réseau le moins énergivore en fonction de ses usages et privilégier si possible une connexion internet fixe (basculer son téléphone en mode Wi-Fi une fois chez soi est par exemple un bon réflexe à adopter). Petit à petit, pas après pas, on utiliserait ainsi des appareils plus économes en ressources. “La mise en œuvre de l’ensemble de ces leviers permettrait de réduire l’empreinte environnementale du numérique d’ici à 2030 : jusqu’à -16% pour l’empreinte carbone par rapport à 2020” précise le rapport. 
Une question tant française qu’internationale. Cette prise de conscience collective des enjeux de l’empreinte environnementale du numérique, c’est aussi ce que défend au niveau européen le rapport du BEREC (Body of European Regulators for Electronic Communications) publié en juin 2022 afin d’accélérer une double transition numérique et environnementale, sujet devenu prioritaire au sein de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) avec sa Déclaration sur un avenir numérique de confiance, durable et inclusif. Mais revenons-en au rapport de l’ADEME/Arcep.
Si rien n’est fait, une trajectoire inquiétante. On ne va pas se mentir, les résultats de l’étude (on vous invite d’ailleurs à lire tous les scénarios envisagés) pointent du doigt un potentiel avenir peu réjouissant et une réalité qu’il va falloir dès aujourd’hui regarder en face : à date, le secteur du numérique ne s’inscrirait pas dans une dynamique de décarbonation et de réduction des impacts environnementaux, alors même que la France s’est engagée à diminuer ses émissions de GES à l’horizon 2050. Le rapport alerte alors sur deux risques : parier sur des technologies aujourd’hui immatures et/ou déplacer le problème. En misant sur le numérique pour réduire les émissions de CO2, on augmenterait notre dépendance aux ressources rares. "Le secteur du numérique, peut, par des services innovants, contribuer à apporter des solutions face aux enjeux climatiques, mais ne s'exonère pas pour autant des efforts à faire pour réduire lui-même son impact environnemental" affirme Laure de La Raudière, la présidente de l'Arcep, lors du discours de présentation de l'étude. Alors, on s’y met ? 

L'APPEL À PROJETS EN STOCK

“L'Experience as a Service” par Outscale (Cloud Days 2023)

Le 3 juin prochain au Carreau du Temple se tiendront les Cloud Days 2023 de notre adhérent Outscale. Pour cette 9ème édition, l’entreprise française spécialisée dans le cloud computing a prévu un programme haut en couleurs dédié à “l’ère de l’Experience as a Service” : compétitivité de l’Europe, technologies de pointe, innovation et régulation, souveraineté technologique et sécurité des données etc.,des questions cruciales seront abordées sur scène pour aider les organisations à trouver le juste équilibre entre innovation, performance et durabilité. 
Et comme l’expérience, c’est aussi une question de rencontres et de découvertes, Outscale a fait appel à Cap Digital pour sélectionner les entreprises innovantes du secteur et les inviter à venir présenter leur solution au sein d’un village de démos Cap Digital dédié à quelques uns de nos sujets de prédilection : souveraineté, confiance, sécurité. Vous avez un beau projet innovant à présenter ? Contactez-nous avant le 9 mai.

ON SOUHAITE LA BIENVENUE À...

Synaplus Solutions, adhérent Cap Digital depuis fév. 2023

portrait_nl15

Michel Bastide, fondateur & CEO de Synaplus Solutions 

“Prédisez, anticipez et devancez”, c’est la promesse faite par Synaplus Solutions, qui a rejoint l’aventure Cap Digital en février dernier. Pour ce faire, la start-up française développe des moteurs d’IA, comme COsMO Engine, pour accompagner les entreprises dans la mise en œuvre de leurs projets de data science. Pour le dire autrement, elle propose d’automatiser la valorisation des données avec des résultats précis, sans passer par les étapes de mise en forme des données et/ou programmation des algorithmes, le tout pour gagner en efficacité et se concentrer uniquement sur les besoins métiers et les cas d’usage à fort ROI, comme la détection et la prédiction. In fine, Synaplus Solutions, grâce à l’IA, permet aux entreprises de renforcer en quelques semaines leur performance opérationnelle. On leur souhaite la bienvenue chez nous !
clap

ON Y ETAIT !

Au Forum sur les pouvoirs du son de l’Ircam Amplify (Paris)

« Damn, me voilà sans réseau, au fin fond de l’espro ». C’est en substance ce que s’est dit Antoine, notre directeur de la communication et de l’animation éditoriale, en arrivant au Forum « Le pouvoir du son pour l’industrie », organisé par l’Ircam Amplify le jeudi 6 avril dernier. L’espro, c’est l’espace de projection de l’Ircam. Une impressionnante salle, située à 16 mètres de profondeur et isolée dans un système architectural de boîtes en gigogne. Un lieu modulaire à l’acoustique adaptable qui permet de vivre des expériences sonores exceptionnelles. Et où il n’y a ni 4G, ni wifi donc. Mais qu’à cela ne tienne… Surtout que l’immersion s’avère finalement d’autant plus grande que la connexion est inexistante !
Il faut dire que dans cette cathédrale du son, Nathalie Birocheau, CEO d’Ircam Amplify (ndlr : et membre du conseil d’administration de Cap Digital) a su donner le ton dès son discours d’ouverture : après deux années en visio, cette 3ème édition du Forum n’entend pas « parler des pouvoirs du son » mais « nous permettre de les expérimenter ». Ou plus précisément, de ressentir toute la puissance du médium ‘son’, dans nos corps et nos frissons, en convoquant tous nos sens. « Le son est un support universel, inclusif, écologique, invisible et instinctif » rappelle-t-elle. Fort de toutes ces vertus et dans notre ère post-digitale naissante, il s’impose comme le média roi. La jeune génération ne communique-t-elle pas désormais quasi exclusivement avec la voix ? Et que dire des 8 milliards d’assistants vocaux actifs dans le monde en 2023 ?
ircam_espro
Mieux, par-delà le déclin de l’effet de mode des métavers, le son assoit discrètement mais solidement son ascension en capitalisant sur deux tendances structurantes : un usage désormais massif et grand public des contenus sonores, dont certains sont immersifs et spatialisés ; une cross-sensorialité dans les expériences sonores de plus en plus recherchées par les marques. Et c’est précisément cette cross-sensorialité que les 250 participants du Forum ont pu explorer durant trois temps forts de l’après-midi : « écouter un goût » avec le chocolatier Hugo & Victor, « écouter un parfum » avec le « jumeau sonore » du parfum Spicebomb Infrared de Viktor&Rolf ou encore revivre des moments d’Histoire avec la reconstitution de l’appel du 18 juin, réalisée par les équipes du Monde et d’Ircam Amplify. Autant de sujets sur lesquels, « bonne nouvelle, ChatGPT n’est pas prêt de nous remplacer » a malicieusement rappelé Nathalie Birocheau. 
soon

ON Y SERA

Autrement dit, l’agenda des événements qu’on vous recommande un peu plus que d’autres.

• Financement de l'expérimentation territoriale : makesense et Cap Digital vous proposent de faire un tour de la question, en mode coopérations, lors d’un webinaire dédié le 11 mai prochain à 11h. Vous êtes une collectivité ou institution publique et souhaitez impulser une coopération à l’échelle de votre territoire ? Vous êtes une grande entreprise et cherchez des partenaires ou leviers pour lancer un projet de coopération ? Cet événement est fait pour vous ! 
• Politique : la chaire Good in Tech organise le 28 avril prochain de 15h à 17h, un webinaire sobrement intitulé “Diplomatie numérique et stratégies d’influence politique”. L’objectif ? Dresser un panorama des transformations de l’écosystème de la diplomatie numérique et discuter des exemples de stratégies d’influence politique de différents pays, avec trois experts académiques reconnus : Julien Nocetti, Tristan Mattelart et Zhao Alexandre Huang ; 
• Deeptech : cette année, les European Champions Day, qui réunissent les acteurs européens de la scène scale-up deeptech, c’est à Paris, et c’est le 11 mai prochain  ! Au programme : des discussions autour de l'état de la croissance des start-up européennes dans les secteurs du cloud de confiance, de la cleantech, de l’industrie 4.0 ou encore de la smart industrie, et de nombreuses opportunités de rencontres ; 
• Allemagne : le 23 mai prochain, venez pratiquer votre allemand et dire Guten Morgen aux Ministres, Ambassadeurs et autres intervenants français et allemands de renom, et peut-être établir de premiers contacts commerciaux pour votre entreprise. Ce "Forum d'affaires" est organisé par Business France, en partenariat avec le Sénat, et c’est aussi l’occasion de faire un tour au Palais du Luxembourg. 
top

SNIPPETS

Les actus de la quinzaine, en flux continu.

• Avec nos adhérents grands comptes, on a fait un tour dans le Nord chez Decathlon et à la move FACTORY de Mobivia, et c’était pas mal du tout • Vous êtes entrepreneur(e) dans le secteur culturel ou les industries créatives et vous avez développé une initiative remarquable ? C’est par ici que ça se passe, avec le lancement de la 7ème édition du prix IFCIC Entreprendre dans la culture • Bravo à Dark Matters, adhérent Cap Digital, pour son association avec The Yard, afin de créer une synergie plus fluide et plus aboutie entre les VFX et la production en studio virtuel (VP) • France 2030 souhaite renforcer l’offre cloud de confiance en embarquant 39 entreprises dans deux actions phares de sa stratégie cloud (dont des adhérents Cap Digital comme Jamespot, Qarnot ou Dawex) • En parlant cloud, avez-vous vu passer l’annonce du partenariat entre Shadow/OVHCloud et la Caisse des Dépôts pour la création d’un champion européen, Synfonium ? • Bravo à Emissive pour son Consumer Experience & Entertainment Award reçu la semaine dernière à Laval Virtual en l'honneur de son expérience immersive "L'Horizon de Khéops" (jusqu'au 24 décembre prochain à Lyon Confluence) • Last but not least, le concours international d’innovation pour la lutte contre le dérèglement climatique proposé par l’EIT Climate KIC est lancé, et vous avez jusqu’au 31 mai pour y participer • 

Et voilà pour cette quinzaine. Est-ce que cette nouvelle newsletter vous a plu ?

Répondre au questionnaire post lecture

Un·e ami·e vous a fait suivre ce mail ?
Abonnez-vous aussi, ça ne peut pas faire de mal.
Ou faites suivre ce mail, même si ceci n’est pas une chaîne.

Sinon, vous pouvez aussi vous désinscrire, on ne le prendra pas mal.

Et si vous avez raté les précédents numéros, plongez dans nos archives.

À bientôt chez Cap Digital ? On offre le café !
Faites-nous signe : communication@capdigital.com

Vous pouvez également consulter l'annuaire de nos adhérents.

Et si vous souhaitez adhérer à Cap Digital, c'est par ici.

LinkedIn
Twitter
YouTube

www.capdigital.com

L'action de Cap Digital est soutenue par

NL_financeurs_cap2022

Cap Digital, 14, rue Alexandre Parodi, 75010 Paris, France

Gérer les préférences